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Le fan-club du Prisonnier
(créé en 1991)

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N°36
(juin 2001)

Konik et Kinoks | Radio-gaga | TV | Le clan des Ellis | Midi-minuit | Livres | Soirée au Village


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Konik et Kinoks

Le hasard est parfois facétieux : un de mes collègues, après 6 mois de « Bonjour, ça va ? », apprend que je fais partie du fan-club du Prisonnier, série qu’il apprécie lui-même beaucoup. Il a entendu parler du rÔdeur, le club et la revue, découvre que j’y gribouille de temps à autre depuis des années, me demande si je connais Konik, une jeune revue lyonnaise dont le n°2 comporte un article sur… Le Prisonnier. Non ? Si ! L’échange de revues eut lieu dès le lendemain, ce qui me permet de vous en faire profiter. Merci qui ? Merci Mathieu !

Konik se présente comme une revue de l’image et des arts visuels, éditée par Kinoks, association cinéphilique rattachée à l’Université de Lyon 2 (A ne pas confondre avec Cynok, la revue niçoise de l’ami Fenioux). Martin Goutte en est le rédacteur en chef, et après un n°0 (une innovation à apporter au Village ?) et un n°1, le 3ème opus des cinéphiles (sorti en avril dernier) est un numéro spécial prison. Le sujet était large, le choix fidèle aux passions des « konikeurs » : Martin Goutte s’attache donc dans ses cellules télévisuelles au Prisonnier et à Oz, deux séries télévisées qui se sont consacrées avec succès à l’univers carcéral. L’actualité en France du débat sur l’état des prisons rappelle à juste titre que la société a la prison qu’elle mérite, mais que la recherche d’idéal en ce domaine ne date pas d’hier, et qu’elle a ses revers.

Plan du PanoptiqueMartin Goutte revient ainsi sur le projet anglais d’un certain Jeremy Bentham, inventeur à la fin du XVIIIe siècle du célèbre Panoptique. Le principe ? Une prison circulaire dans laquelle le surveillant occupe une place centrale qui lui permet à la fois de tout voir sans être vu dans les cellules vitrées, et de réduire au minimum le personnel de surveillance par cette position omnipotente.

Le village apparemment souriant du Prisonnier, ou Emerald City, le quartier expérimental de haute sécurité dans Oz, sont deux évolutions possibles de ce principe de surveillance globale, mais avec des méthodes assez différentes : à Oz, c’est la vitre qui garantit la transparence dans la vie des prisonniers, alors que Le Prisonnier privilégie l’écran, relais des innombrables caméras du Village. Nous ne connaissons pas Oz, mais l’article donne envie de plonger dans la série et son huis-clos oppressant ; il invite aussi à se reporter à Konik n°0 où Mathieu Rudigoz avait proposé une analyse de ce jeune produit télévisuel (la 1ère saison date de 1997). Génération Séries n°28 d’avril-mai-juin 1999 avait également présenté un dossier sur le sujet.

Nous en resterons donc au Prisonnier dont le reste de l’article propose des analyses justes et passionnantes. Il n’est en effet pas inutile de rappeler que le spectateur est évidemment ce grand voyeur omniprésent qui, dominant le Village, en assure quotidiennement la perpétuation. Nous sommes tous un peu le N°1. Pour le N°6, la prison est, en définitive, affaire de conscience. C’est la seule raison qu’il consente à donner à sa démission, et sans doute la principale question qui le tourmente. Il s’enferme dans l’une comme dans l’autre. La morale peut sembler pessimiste : s’il ne s’interroge ni se rebelle, l’homme est un geôlier parmi d’autres. S’il le fait, il élabore son propre univers carcéral. Voilà qui a l’avantage d’éclairer le dernier épisode sur l’identification contestée mais profonde du N°6 en N°1 : nous sommes tous prisonniers ET geôliers ; en être conscients, c’est commencer à être libres.

Si la revue vous intéresse, 2 solutions : le téléphone (04 78 28 89 74), ou le courriel : martin.goutte@etu.univ-lyon2.fr. C’est pas formidable des collègues pareils ?

Radio-gaga

La recette de Nostalgie est simple : plonger sans cesse dans nos souvenirs, souvenirs en enchaînant tous les (vieux) standards du rock, de la chanson française, de la pop, bref, que des ritournelles archi-connues mais qui vont droit au cœur et remontent parfois jusqu’aux glandes lacrymales. Snif, mon passé, ah, t’en souvient-il, mon amûr… Toute nostalgique qu’elle soit, la radio s’adonne aussi aux charmes virtuels du Net, et que trouve-t-on à la sous-rubrique « séries cultes » de la rubrique « années cultes » ? Le Prisonnier bien sûr, dont on propose à la fois un résumé de l’histoire, deux photos, le nom des principaux compositeurs et… le générique à écouter : un clic de souris suffit. La nostalgie, c’est simple comme un coup de clic…

TV

Qui a dit que les questions posées à Qui veut gagner des millions étaient stupides et sans intérêt ? Le 28/04 dernier, Jean-Pierre Fauxcul prenait en effet son air le plus grave (beau rôle de composition) pour lancer la question : Dans la série Le Prisonnier, comment s’appelle le lieu où le héros est séquestré : A=Le Village, B=La Garnison, C=La Forteresse, D=Le Château ?

Hésitations du candidat : euh… Le Village ? Ce fut son dernier mot avant d’empocher le gros lot.

Une création des poteries de PortmeirionLe clan des Ellis

Dans la famille Williams-Ellis, je demande la fille : invitée de l’émission Woman’s hour sur radio BBC4 le 9 mai dernier, elle est la créatrice des poteries de Portmeirion qui sont passées depuis les années 50 du stade artisanal à l’exportation massive, notamment aux Etats-Unis. En retraçant l’histoire de l’entreprise, la journaliste rappela la présence de McGoohan, courant sur la plage du Village. A quand une assiette à son effigie dans la Prisoner Shop ?

Mais le père (Sir Clough himself) n’est pas en reste puisqu’il poursuit Guillaume Granier jusque dans les sujets d’oral de l’Agreg. d’anglais : dans le prolongement des idées très en vogue au XVIIIe siècle sur les liens entre jardins et paysage, Sir Clough transforma les bâtiments de Stowe en école pour pouvoir en préserver le… jardin. Cette passion pour les jardins se retrouve bien sûr à Portmeirion (dans le village même mais aussi dans les bois alentour), mais plus encore dans sa résidence de Plas Brondanw, à quelques kilomètres de là.

On retrouve également l’architecte épris de nature au cours d’une invitation à longer le littoral anglais, gallois et écossais, en compagnie d’un Américain aux goûts et dégoûts prononcés, et qui déteste par dessus tout le tourisme : il s’agit du Voyage excentrique et ferroviaire autour du Royaume-Uni de Paul Théroux, édité en 1997 aux Cahiers Rouges (Grasset). Quelques 500 cités et villages traversés en train, mais aussi à pied, en autobus, en stop, au cours d’un périple de 3 mois.

Et Paul Théroux, après avoir pris le train de 10h32 pour Criccieth, arrive à Portmeirion. Vu du train de l’autre côté de l’estuaire, c’était une fantaisie, (…) une coûteuse extravagance de sir Clough Williams-Ellis, architecte gallois. (…) Les couleurs et les formes n’avaient rien de gallois et le village avait une apparence étrange, même vu depuis un train en marche. Puis il visite le village en compagnie de Jan Morris, auteur de romans de voyage qui a fort bien connu sir Clough : un homme merveilleux ! Sur son lit de mort il babillait encore joyeusement. Il était cependant très préoccupé de ce que les gens diraient de lui. Au lieu de rire de ces bâtiments disparates et colorés comme l’y invite Jan Morris, l’auteur devint très sérieux, pensant qu’il avait fallu tant de temps pour construire cette folie et qu’elle gardait encore l’aspect d’un décor de cinéma de style désuet. Jan Morris : il avait été jusqu’à prévoir les fissures et les endroits où devrait se trouver la mousse. Clough Williams avait un côté à la fois méticuleux et flamboyant. (…) Paul Théroux : je fus soulagé de quitter Portmeirion. Je me sentais coupable, m’accusant non sans une certaine gêne d’avoir fait du tourisme, chose que je m’étais juré de ne pas faire.

Midi-minuit

Mini-minuit, c’est le slogan d’une célèbre taverne qui est le repaire des amateurs de N°6 et de saucisses lors des rencontres lyonnaises. Mais c’est aussi midi/minuit fantastique (MMF), célèbre magazine cinéphile des années 60 que certains d’entre vous ont dû dévorer dans leur jeunesse. Nous sommes tombés par hasard (encore lui !) sur le n°20 datant d’octobre 1968, et qui présente la plus étonnante des séries, Le Prisonnier ! On en rappelle la première diffusion française chaque dimanche après-midi, dans le cadre du Nouveau Dimanche de Pierre-André Boutang et Daniel Costelle, du 18/02 au 12/05/1968, sur la chaîne couleur, et on voit loin : une série dont il faudra reparler… Deux photos sont présentées : l’une extraite d’« Echec et mat » dans la scène avec la reine, et l’autre tirée de « Il était une fois », séquence lunettes bizarres sur les yeux du N°2 et du nain.

Le reste du magazine se consacre à l’actualité du cinéma de l’époque et à quelques dossiers de fond, avec interviews remarquables et de belles photos noir et blanc. On y retrouve des noms encore célèbres aujourd’hui, comme Eric Losfeld (directeur de la revue et éditeur réputé), Jacques Sternberg, mais aussi un certain Bertrand Tavernier qui coréalise avec Jacques Prayer un superbe entretien avec Michael Powell, le réalisateur du Voyeur, alias Peeping Tom (1959) : que tous ceux qui bavardent sur le voyeurisme en ce moment sans avoir vu ce film meurent sur le champ, dans le champ de la caméra bien sûr…

Livres

Plusieurs titres plus ou moins récents font le lien avec Le Prisonnier : le premier est un manuel scolaire d’anglais tombé entre les mains attentives de la famille Philibert. Nous n’avons pas de références plus précises, mais nous savons qu’à la page 114, on travaille son vocabulaire avec l’industrie automobile britannique, et plus précisément avec la Caterham Super Seven, dont on vante la conception (basic design), et la vélocité lors des courses de Seven, hors des limitations de vitesse (speed limit). Moralité : les langues appliquées, c’est bon pour le Prisonnier.

La deuxième référence est plus directe, bien qu’assez inattendue dans ce type d’ouvrage : il s’agit de La répétition des scénarios de vie, de Jean Cottraux, paru récemment chez Odile Jacob. L’auteur, psychiatre et thérapeute lyonnais, montre comment par fidélité à certains schémas mentaux, nous devenons, sans le savoir, prisonniers d’un rôle et d’un personnage : en tombant systématiquement amoureux de la mauvaise personne ; en nous destinant dans une voie qui n’est pas la nôtre ; en multipliant les conflits, les conduites à risques…, ou bien en refusant de dire pourquoi on a démissionné ! On ne s’étonnera donc pas de retrouver le N°6 au chapitre inconscient environnemental et conditionnement où, après avoir rappelé les méthodes de Pavlov pour susciter des émotions automatiques, Cottraux pose la question suivante : la vie est-elle faite de manipulations qui transforment des individus en pantins dont d’autres tirent les ficelles ? Les exemples cités sont bien sûr Le Prisonnier (série des années 60 et non 70 soit dit en passant) et The Truman Show, dont nous avons déjà parlé abondamment.

La dernière référence nous conduit auprès d’un compagnon de route habituel du rÔdeur, puisqu’il s’agit de Martin Winckler. Il vient en effet de publier une nouvelle dans un recueil intitulé Noir de taule, publié aux Belles Lettres dans la collection Le grand cabinet Noir dirigée par… Hélène Oswald (cf. rÔdeur n°33). Comme son titre le laisse supposer, le recueil, présenté par Gérard Delteil, regroupe des textes inédits sur le monde de la prison, certains proches du témoignage alors que d’autres projettent l’univers carcéral dans le futur.

C’est le cas de « cellules », la nouvelle de M. Winckler, qui imagine dans un avenir sans date l’histoire de John Doe, un prisonnier à qui on a proposé la RDO, réhabilitation par don d’organes (…) ; pour chaque organe donné, les prisonniers bénéficiaient de remises de peine. Dans la première partie du texte, c’est John Doe qui nous livre ses sensations à mesure qu’on lui prélève jambes, bras, intestin, lobe du foie… On le drogue pour qu’il n’ait pas mal et qu’il ait des hallucinations de bonheur, de désirs… Toute ressemblance avec les traitements administrés dans un certain Village serait évidemment nulle et non avenue.

Des années plus tard, alors que la technologie a encore fait des bonds pour le bien-être de l’humanité, un biotechnicien carcéral de second rang découvre avec stupeur cette relique de prisonnier, désormais réduit à son seul cerveau, et programmé pour mourir de sa belle mort.

La nouvelle est dédiée à Patrick McGoohan et Dalton Trumbo, inévitablement (Dalton Trumbo a écrit Johnny got his gun, Seuil, 1995). Il n’est pas inutile de préciser que John Doe est aux Etats-Unis le nom donné aux morts non identifiés et aux amnésiques. C’est également le nom du héros de Capra dans le film L’Homme de la Rue (Meet John Doe, 1941), merveilleux film sur la manipulation d’un anonyme. Et décidément, ce John à bon Doe puisqu’il est aussi le héro d’une BD intitulée John Doe !, parue chez Delcourt sous les signatures de Henriet, Baloo et Besson. Le Tome 2 des aventures de ce tueur à gages énigmatique est sur le point de sortir. Mais c’est aussi, et enfin (à notre connaissance) le nom d’un groupe rock de Poitiers, situé dans la mouvance de Ben Harper et Keziah Jones pour les amateurs.

John Doe ? Le héros universel et multimédia.

David Robrtson, le chef de l'Orcherstre National de LyonSoiree au Village

C’est le titre d’une soirée réservée au Club Haute-fidélité de l’Orchestre National de Lyon, le 25 juillet prochain, dans le cadre des Nuits de Fourvière (concerts, théâtre, cinéma dans l’ancien théâtre antique, pendant l’été). La douceur des belles soirées d’été, la décoration raffinée, le plaisir de dîner dans un cadre magique, avant de retrouver l’Orchestre (…), vous laisseront un souvenir inoubliable. (…) Vous retrouverez les artistes au « Village » après le concert autour du buffet de desserts. Pour 965F, vous devriez pouvoir ressortir.

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Dernière mise à jour le 23 juillet 2001.